THESE: Efficacité et équité de l'enseignement supérieur. Quels étudiants réussissent
à Dakar ?
Mondiale pour les questions relevant de lenseignement supérieur témoigne du rôle
primordial de ce niveau denseignement pour le développement économique et social
dans tous les pays. Le même intérêt amène à reconnaître que lenseignement
supérieur est en crise partout dans le monde, non seulement dans les pays en
développement comme le Sénégal, mais également dans les pays les plus industrialisés.
Cependant, la crise de lenseignement supérieur paraît plus importante dans les
pays en développement, pays généralement soumis à des ajustements financiers.
Sil y a crise de lenseignement supérieur, elle est souvent identifiée grâce
à des indicateurs comme les taux defficacité interne et les taux dinsertion
des diplômés dans la vie active. Ces différents indicateurs defficacité sont
traditionnellement élaborés à partir de données de type transversal.
Pourtant lintérêt que la Banque
Mondiale, elle-même, manifeste à la revitalisation de lenseignement supérieur,
notamment en Afrique au Sud du Sahara, suppose lévaluation simultanée de
lefficacité et de léquité des systèmes éducatifs. En effet, quel sens
donner aux résultats obtenus par une institution de formation ou à lissue
dun programme de formation réservé à tels groupes de la société, ou bien à
certaines catégories dindividus ? Pour avoir du sens, lefficacité (interne
ou externe) doit tenir compte des chances daccès aux mêmes programmes existants,
réellement offertes aux différents groupes de la société et aux différentes
catégories dindividus. Leur répartition doit tenir compte de caractéristiques
comme le sexe, lorigine géographique, lappartenance sociale, et les
antécédents scolaires pour les élèves parvenant à lenseignement supérieur. Il
importe également de différencier les chances daccès, les résultats
intermédiaires, et les résultats définitifs appréhendés selon les mêmes
caractéristiques.
Il importe surtout, pour bien mesurer le
degré defficacité et déquité de lenseignement, de les évaluer à
partir de données de type longitudinal, sinon grâce à des données relevant de cohortes
reconstituées. Ce type dévaluation de lenseignement doit, lui aussi,
satisfaire à la définition de lévaluation, cest-à-dire contribuer à la
préparation de la prise des décisions.
La Faculté des Sciences et Technique de
lUniversité Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal) a servi de cadre de référence
pour illustrer cette approche de lévaluation de lefficacité interne et de
léquité de lenseignement supérieur. La méthode des cohortes reconstituées
a été appliquée aux étudiants sinscrivant pour la première fois en première
année en 1986-87. Ces étudiants ont été suivis jusquen 1992-93,
année définie comme année terminale du programme détudes quils ont suivi
dans les sections de Mathématique et Physique (MP), Physique et Chimie (PC) et Sciences
Naturelles (SN).
Tome 1 : cadre théorique et méthodologie
Tome 2 : contribution empirique
autres chercheurs
département des sciences de l'éducation
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